Du 27 au 29 avril dernier, Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines, a passé trois jours en immersion, au sein de l’entreprise Access-Sit (Saint-Ouen l’Aumône), dirigée par Clément de Souza, et président du CJD (centre des jeunes dirigeants du Val d’Oise). Cette belle PME est spécialisée dans la fabrication et la distribution de mobilier de restaurant et collectivités. Cette expérience s’inscrivait dans le cadre de l’initiative « Moi parlementaire, dans les pas d’un dirigeant », reconduite pour la seconde année consécutive par l’association Entreprise et Progrès. L’an dernier, 25 députés avaient déjà accepté de jouer le jeu. Cette démarche incite les parlementaires français à vivre une expérience en entreprise afin de découvrir de l’intérieur le quotidien d’une PME et de comprendre les principales problématiques qu’elle rencontre.

Durant ses 3 jours, Valérie Pécresse, première parlementaire à participer en 2015 à cette expérience, a pu visiter l’entreprise, rencontrer un fournisseur, un banquier mais aussi participer à une réunion sur l’innovation. Elle a également découvert une méthode de management original : l’entreprise libérée, « où la hiérarchie est moins importante que l’autonomie et l’épanouissement des collaborateurs » selon Clément De Sousa.
La candidate aux régionales avait un souhait : que son stage se déroule dans une PME privée et 100% française. La rencontre a aussi permis au chef d’entreprise d’expliquer les difficultés rencontrées au quotidien. « Le coût du travail, le poids des charges mais aussi le manque de considération des grands groupes pour les PME notamment concernant les achats », détaille le dirigeant. Comme le souligne la parlementaire, « ce stage a permis de prendre conscience de l’impact des choses qu’on vote car l’administration ne se rend pas toujours compte du poids de ce qui est décidé ; notamment les effets de seuil, frein pour les entreprises, la simplification, qui a encore du chemin à parcourir, les heures supplémentaires défiscalisées pour certains bas salaires, le calcul du CICE qui se révèle être un casse-tête ou encore le compte pénibilité. »