ADP présente son nouveau plan stratégique

Avec son nouveau plan stratégique Connect 2020, c’est un grand chantier qu’ouvre Aéroports de Paris, dans le prolongement de sa mutation entreprise en 2005, date de sa transformation en société anonyme. ADP, gestionnaire des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle va investir 4,6 milliards d’euros d’ici à 2020 pour optimiser l’existant, à Roissy-CDG et à Orly. Un montant « sans précédent » pour saisir la croissance d’un secteur en pleine expansion et objet d’une féroce concurrence. L’objectif est de rendre plus opérationnelles les deux plates-formes parisiennes. ADP va aller chercher de nouvelles compagnies. Il entend également se développer à l’international en prenant des participations dans d’autres aéroports.

« Connect 2020 », le troisième plan stratégique du groupe depuis sa cotation sur les marchés en 2006, prévoit un investissement « sans précédent » de 4,6 milliards d’euros dont 3 milliards dans les activités régulées (atterrissages et stationnements des avions, enregistrements, bagages, dégivrages, parkings, immobilier aéroportuaire…).
En tablant sur une croissance moyenne du trafic de 2,5% par an entre 2016 et 2020, ADP – dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire – vise à « accroitre sa performance financière à travers une meilleure compétitivité tarifaire » et à parvenir à une « baisse du coût par passager de 8% » d’ici 2020.

Pour y parvenir, des efforts de productivité seront réalisés à travers une « limitation des augmentations générales sur les salaires » et « le non-remplacement d’un salarié sur deux partant à la retraite d’ici 2020 ». Cette dernière mesure pourrait concerner « environ 350 personnes » pour un effectif de 7 000 personnes.
Selon des chiffres d’ADP, le nombre de passagers aériens double en moyenne tous les 15 ans. En 2014, ils étaient 3,2 milliards. Ils seront 6 milliards en 2030. La croissance se développe progressivement de l’Europe et d’Amérique du Nord vers l’Asie et les pays émergents. La concurrence s’intensifie au fur et à mesure que montent en puissance les compagnies et « hubs » du Golfe sur le trafic intercontinental et les compagnies à bas coûts sur le court-moyen courrier (44% du trafic intra européen). Dans ce contexte et face à des clients « plus versatiles, plus exigeants, mieux informés et connectés », Paris doit devenir « le choix préféré » du passager, de la « porte d’entrée en Europe et de sa correspondance », estime ADP.
Alors que la capacité de Roissy Charles-de-Gaulle est passée entre 2006 et 2014 de 47 à près de 72 millions de passagers, ADP choisit de concentrer ses investissements sur la « maintenance » du patrimoine bâti, « l’optimisation des infrastructures avec la fusion de terminaux », la mise en conformité règlementaire de certaines installations et le « renforcement de la compétitivité du hub de correspondance » de Roissy Charles-de-Gaulle. Autre axe: l’amélioration de l’accueil dans les salles d’embarquement et de la qualité de la livraison des bagages avec 300 millions d’euros investis dans des trieurs de bagages automatiques au terminal 2E.