Ambiance décontractée, rires, convivialité… Lorsque les femmes se retrouvent, les barrières tombent et les conversations sont plus libres. C’est sans doute pour cette raison que ce déjeuner annuel, co-organisé à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes par le Club ACE (Action Cergy-Pontoise Entreprises), l’AIBT (association des entreprises du centre Val d’Oise) et les FCE (Femmes chefs d’entreprise), rencontre toujours un franc succès. Ce mardi 8 mars, elles étaient 70 chefs d’entreprise (au féminin) à répondre présentes à l’invitation, le temps d’un déjeuner au Moulin d’Orgemont à Argenteuil.

« Nous n’avons jamais été aussi nombreuses !, se réjouit Virginie Paviot, présidente du club ACE. Les dirigeantes se sont inscrites très spontanément, nous ne nous attendions pas a une telle affluence. Cela démontre qu’elles apprécient ce moment privilégié et la simplicité des échanges. La plupart ne rateraient sous aucun prétexte ce rendez-vous qui leur appartient une journée par an. » Pour souhaiter la bienvenue aux participantes, les organisatrices ont pris la parole quelques minutes : Virginie Paviot pour ACE, Nicole Senecal pour l’AIBT et Sylvie Cartier, pour les FCE. Annick Aubert, présidente des DCF (dirigeants commerciaux de France) a également présenté brièvement l’association à laquelle elle contribue, « Cité de l’avenir », qui aide les jeunes des quartiers difficiles en organisant des ateliers en préfecture. L’objectif est de leur remettre le pied à l’étrier, avec un taux de réussite (CDD ou formation) de l’ordre de 97%.

A noter aussi la présence très appréciée d’un homme, un seul, François Plisson, dessinateur et écrivain, qui était venu « croquer » les femmes présentes en réalisant de petits portraits souvenirs. Cet illustrateur de talent, auteur de bandes dessinées et de livres pour enfants, est un Valdoisien de souche, installé au cœur du village de Neuville-sur-Oise.

Quelques chiffres sur la place de la femme dirigeante

Le 8 mars est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. L’idée générale est de promouvoir des actions visant à sensibiliser à la question des inégalités entre hommes et femmes. En 2016, en matière d’entreprenariat, qu’en est il ? Selon une étude publiée ce lundi par le cabinet de conseil Grant Thornton, la proportion de femmes parmi les dirigeants d’entreprises s’élève à 24% en moyenne dans le monde, contre 22% il y a un an, mais au même niveau qu’il y a deux ans.

Le numéro 1 du classement par pays est… la Russie, où 45% des dirigeants sont des femmes, suivie par les Philippines et la Lituanie (39% chacun), souligne cette étude, menée auprès de 5.520 entreprises dans 36 pays, et qui comptabilise la proportion de femmes au sein des organes de direction (conseil d’administration).

De façon générale, les pays d’Europe de l’Est et d’Asie Pacifique s’approchent davantage de la parité que ceux du G7, avec respectivement 35% et 34% de femmes dirigeantes, contre 22% au sein des sept puissances économiques. 39% des entreprises du G7 ne comptent même aucune femme au sein de leur conseil d’administration, contre une moyenne mondiale de 33%. Parmi les pays affichant les taux les plus bas de féminisation des instances dirigeantes, l’on retrouve le Japon (7%), l’Allemagne (15%) et l’Inde (16%). L’étude, publiée la veille de la journée internationale des femmes, précise que la France se situe « au-dessus de la moyenne » mondiale, sans donner de chiffre précis. Mesdames, il nous reste encore du travail à accomplir ! Rendez-vous l’année prochaine pour dresser un nouvel état des lieux !