Aurélien Taché, député de la 10e circonscription est venu présenté le dispositif des emplois francs aux chefs d’entreprises du Val-d’Oise chez Spem Polet à Osny (dirigé par Frédéric Anfray), à l’invitation de la CPME Val d’Oise et du Club ACE. Les emplois francs devraient permettre aux entreprises d’embaucher des personnes domiciliées dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville et permettre ainsi aux entreprises de bénéficier d’une prime de 15 000 € pour un CDI et de 5000 € pour un CDD. Début de l’expérimentation en avril. En Ile-de-France, cela concerne des quartiers de Seine-Saint-Denis, de l’agglomération de Cergy, celle de Val-de-France (Val-d’Oise) et du territoire Grand Paris Sud avec Grigny et Evry.
Aurélien Taché est venu à la rencontre des entreprises pour cerner en direct leurs besoins, leurs attentes, recueillir leurs impressions car certains contours sont encore à définir. Beaucoup de questions ont été posés et les échanges se sont révélés fructueux avec le député, très à l’écoute des remarques et de retours d’expérience des participants.
Comment ce dispositif va-t-il fonctionner ? Lorsqu’une entreprise, où qu’elle soit située, embauchera un habitant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en CDI, elle bénéficiera d’une prime de 15 000 euros, étalée sur les trois premières années. Une prime est également prévue pour les CDD de plus de 6 mois (2500 euros par an, limité à deux ans). « Nous croyons en ce dispositif car on ne peut se résigner à admettre 40% de chômeurs dans certains quartiers pour une adresse postale discriminante », a souligné Aurélien Taché. Ces emplois francs« nouvelle génération » seront ouverts à tous les demandeurs d’emplois issus d’un quartier prioritaire, et plus seulement au moins de 30 ans.
L’objectif est clair : faire baisser le chômage dans ces quartiers qui pâtissent d’une mauvaise image. A diplôme, âge et parcours équivalents, il apparait en effet plus difficile d’accéder à un emploi en fonction de son lieu d’habitation. Ces emplois francs sont donc une forme de discrimination positive. Emmanuel Macron table sur 20 000 embauches de ce type en 2018, puis 150 000 en 2020, lorsque le dispositif sera étendu à toute la France.