Janvier, le mois des voeux, des bonnes résolutions mais aussi le moment où chacun formalise ses inquiétudes et pointe du doigt les sujets de demain. La rédaction était présente lors de plusieurs cérémonies au cours des derniers jours : CCI 95 (en décembre), Conseil départemental, Chambre de métiers, CPME 95 et Préfecture. Résumé des principaux points évoqués par ces différents acteurs.
Conseil départemental : optimisme de mise
Les voeux du conseil départemental se sont déroulés mercredi 16 janvier. Marie-Christine Cavecchi a pris la parole pendant une trentaine de minutes devant les élus, institutionnels et les forces vives du Val d’Oise, rappelant que les départements étaient des acteurs institutionnels incontournables. Dans un discours plutôt enjoué, teinté d’optimisme et de dynamisme, la présidente a évoqué en préambule le grand débat, un peu sceptique sur le dispositif, et s’est dit curieuse de voir ce qui allait sortir de cet exercice, espérant que tout le monde serait écouté, au risque que s’en suive une frustration certaine.
Un maître mot pour la présidente : retrouver une dynamique de la confiance partagée en notre démocratie et dans les institutions, confiance qui passera par les avancées perçues par les concitoyens, avant de reprendre une citation de Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Marie-Christine cacechi a évoqué la création du FSII, Fonds de solidarité et d’investissement départemental du Grand Paris. Cet établissement public commun est un fonds doté de 150 millions d’euros chaque année pour financer des projets interdépartementaux : des collèges, des routes,des transports publics. Chaque département va contribuer à hauteur de ses moyens et le Val d’Oise devrait en être l’un des principaux bénéficiaires.
En matière de transport, le conseil départemental a été particulièrement actif sur le dossier du viaduc de Gennevilliers. Bonne nouvelle pour 2019 : la réouverture totale est prévue d’ici mi-mars. Le Conseil Régional vient également d’annoncer la mise en place d’un fonds de financement de 100 millions d’euros pour réaliser 5 projets d’interconnexion entre les réseaux existants et les lignes du métro du Grand paris express (le Val d’Oise bénéficiant d’un seul arrêt avec l’aménagement de la gare du Triangle de Gonesse).
Marie-Christine Cavecchi a énoncé tout au long de son allocution les nombreux projets en cours (bientôt un 11e collège) dans tous les domaines et souligné que la situation financière du département était aujourd’hui bien meilleure, avec des dépenses maitrisées, des dettes en baisse, des investissements en prévision et une bonne tenue de l’outil financier.
CMA 95 : des changements structurels en vue
20 500 entreprises, + 1 878 entreprises représentant plus de 50 000 actifs et 28 000 emplois salariés : l’artisanat reste bel et bien la première entreprise du Val d’Oise, avecprès de 5 millions de chiffre d’affaires dégagés.
Le président Orain n’a pas manqué d’évoquer lundi 14 janvier les grands changements annoncés par le gouvernement pour les chambres consulaires et notamment les CMA. Le réseau des CMA doit s’organiser de manière régionale afin de créer un établissement unique pour le 1er janvier 2021.
« Ce n’est pas sans débats que nous avons reçu cette injonction sachant que depuis 2010 maintenant, les CMA d’Ile de France mutualisent avec succès les services back office tout en conservant des dynamiques et une proximité d’action en faveur des territoires. Ainsi, nous serons très vigilants lors de la mise en place de cette nouvelle organisation aussi bien pour garantir des actions toujours efficientes au service des artisans que pour maintenir des élus de l’artisanat qui sont les seuls à pouvoir se revendiquer experts de l’entreprise artisanale et ainsi défendre leurs intérêts et promouvoir leurs formidables métiers. »
Le président a évoquél’impact de la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), une mesure « extrêmement violente pour nos CMA » à savoir le projet de ne plus rendre obligatoire le « stage de préparation à l’installation » (SPI) pour les créateurs et repreneurs d’entreprises qui pourtant, dans leur très grande majorité, se félicitent de l’avoir suivi.
« Face à ces contraintes et incertitudes, a ajouté le président, la CMA 95 s’organise et essaie d’anticiper afin de repenser un modèle. Par nos multiples actions terrain nous voulons aussi démontrer notre utilité. Je serai très vigilant avec les administrateurs de la CMA 95 pour conserver et même consolider un projet d’organisation de proximité territoriale et de rationalisation opérationnelle. »
L’autre Loi qui va impacter le fonctionnement des chambres de métiers est celle relative à la formation professionnelle : La Loi pour la Liberté de Choisir son Avenir Professionnel. Elle prévoit un changement radical et historique en modifiant les interlocuteurs en la matière puisqu’elle retire au Conseil Régional la coordination du fonctionnement des CFA. Ce sont les branches professionnelles qui, de manière individuelle et sectorielle, hériteront de ces compétences et des financements.
CPME 95 : belle mobilisation le 11 janvier autour d’André Rouet
La CPME 95 était accueuilli à l’Olivarius Appart’hotel. Emu, le président André Rouet a souhaité à tous pour cette nouvelle année des relations professionnelles menées dans bon état d’esprit. Après un premier semestre dynamique, André Rouet a évoqué un second semestre économiquement dégradé mais a invité chacun à créer des projets, des emplois et à rester positif. Il a rappelé la tenue du salon Effervescence le mardi 26 mars prochain à l’Aren’ice, qui rassemblera des dizaines d’entreprises du département et le lancement du nouveau site Internet de la CPME 95 pour toujours plus de services aux adhérents. Autre date : l’assemblée générale le mercredi 20 mars 2019 en fin de journée. « Continuons notre action pour défendre les intérêts de nos entreprises de ses patrons et aussi de ses salariés auprès des pouvoirs publics car ce sont nous les Entrepreneurs qui créons de l’activité et de la valeur ajoutée en France en recrutant, en innovant. Nous sommes légitimes pour réclamer moins de taxes et moins de contraintes administratives, plus de simplicité au quotidien… »
2019 : ouverture du Grand débat
Le 10 janvier, le préfet Jean-Yves Latournerie conviait les institutionnels et élus du départements aux traditionnels voeux en préfecture. L’occasion d’évoquer, les événements et les moments forts de l’année passée, la situation des territoires du Département et des sujets chers au représentant de l’état : sécurité et sûreté, solidarité envers les publics les + fragiles, confiance en l’avenir du territoire et en son économie. 2019 sera bien sûr l’année du grand débat national se déroulera à partir du 15 janvier pour une période de 2 mois. Le gouvernement a mis en place une palette d’outils à disposition des citoyens qui souhaitent prendre part au grand débat comme les réunions d’initiatives locales qui permettront à chacun de débattre au cours de réunions publiques, de se faire entendre et de convaincre. Les contributions en ligne ou par courrier, les stands de proximité ou les conférences citoyennes.