C’est un vrai fléau dans les villes et pour certains habitants. Installés en colonies bruyantes, les pigeons provoquent des dégradations et peuvent transmettre des maladies comme la salmonellose. Ils sont responsables de salissures er de mauvaises odeurs à cause de leurs déjections. Yannick Faure, dirigeant de la société CapPigeon, exerce un métier peu connu : piégeur agréé de pigeons et de nuisibles, convaincu que la capture est la meilleure solution, à la fois pour contrôler les populations et préserver la biodiversité. Sa société est installée à Frépillon.
Trois raisons incitent les pigeons à s’installer quelque part : nidifier, se reposer et manger. Quand ils trouvent un lieu qui leur convient, ils ne se déplacent plus ! Pour les déloger, beaucoup de villes font appel à lui. Ce spécialiste qui connait parfaitement leurs modes de vie et leurs habitudes ne manque pas de subterfuges. Il dispose de nombreux engins et outils pour capturer les pigeons et attirer les congénères comme l’utilisation de faux spécimens ou de cages à portes télécommandées pour piéger les volatiles.
Le piégeage, une méthode efficace
La technique est infaillible : Yannick Faure, qui a repris la société créée par son père jean-Luc, installe des pigeonniers dans les villes et parcs municipaux pour éviter qu’une trop grande population de volatiles ne s’y développe. Dans cette maison pour les pigeons, de la nourriture est disposée pour les attirer. Une fois qu’une population assez importante est installée, elle est capturée et déplacée. Le pigeonnier est nettoyé et remis en service jusqu’à ce qu’une nouvelle colonie s’approprie les lieux.
La volière ou les cages (toutes de fabrications artisanales réalisées par Cap Pigeon) ne servent qu’à la capture. Elle sont installées par exemple sur les toits de HLM, sur les rebords de fenêtre, les monuments… Une fois rentrés, les pigeons ne peuvent plus sortir. Lors de ses interventions, Yannick Faure porte des équipements de protection : combinaison intégrale, masque anti-poussière, gants jetables…
Le piégeage permet de réguler et contrôler les populations sans les éradiquer. Les techniques d’effarouchement sont très efficaces en complément. Après la capture, les pigeons sont déplacés chez des professionnels (colombophiles, associations de chasses, fauconniers…). Les pigeons trop malades sont euthanasiés en dernier recours, afin d’éviter les risques de propagation de maladies.
Dès qu’une volière est installée, de nombreuses captures sont réalisées. « Mais la nature n’aime pas le vide, souligne le dirigeant, et il y a toujours d’autres espèces ou d’autres pigeons qui essaient de prendre place. Comme je suis déjà installé, je peux intervenir immédiatement ! »
Tel : 01 39 47 85 08 – cappigeon@hotmail.com