par Audrey Le Meur | 2 Déc, 2020 | A la une, Actualitēs, Emploi
Karine HEUDRE est directrice du GEIG IDF, groupement francilien d’employeurs, spécialisé dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de l’énergie. Comme les 170 GEIQ déjà existants dans l’hexagone, ce collectif joue le rôle d’un service RH externalisé au profit des entreprises adhérentes. Les GEIQ existent dans des domaines d’activités diverses, souvent en tension, afin d’aider les entreprises à trouver des collaborateurs, tout en favorisant un public prioritairement éloigné de l’emploi. Encore mal connus, ces groupements font preuve d’une redoutable efficacité : ils répondent aux besoins de secteurs où les recrutements s’avèrent souvent délicats et offrent des opportunités de formation et d’embauche à des candidats peu ou pas qualifiés.
Elle nous en explique le fonctionnement.
Un GEIQ, qu’est-ce que c’est ?
Le groupement est une association d’entreprises adhérentes, qui en assurent la direction, fixent les orientations, tout en bénéficiant de ses services et prestations. Les entreprises qui prennent part à ce projet associatif parient sur le potentiel de candidats pour résoudre leurs problématiques de recrutement. A l’origine, le GEIQ a été créé par Vinci, rapidement rejoint par d’autres grands groupes du BTP, avant de s’ouvrir à des PME – PMI. Nous gérons actuellement quelque 200 salariés.
Concrètement, de quelle manière le GEIQ intervient-il en support de l’entreprise ?
Pour remplir ses missions, le GEIQ s’appuie sur une équipe de permanents. Lorsqu’une entreprise adhérente exprime un besoin, le collectif engage des démarches, en mobilisant les acteurs de l’emploi du territoire (Pôle Emploi, missions locales, tissu associatif…) et effectue une pré-sélection. Les candidats identifiés et retenus suivent ensuite un parcours de formation sur-mesure (dans le cadre d’un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage de 6 à 24 mois). Celui-ci est signé avec le GEIQ, qui porte le risque et prend en charge tout l’aspect administratif. Le programme de formation proposé répond précisément aux besoins de l’employeur et permet au salarié d’acquérir des savoir-faire inhérents à son poste. Ces parcours modulaires adaptés, élaborés avec des centres de formation partenaires, permettent la plupart du temps d’obtenir une qualification reconnue par la convention collective. A l’issue de cette période d’accompagnement et de mise à disposition, les entreprises ont la possibilité d’embaucher directement le salarié si elles le souhaitent et ainsi de reprendre la main.
Et côté salarié ?
Nous assurons un accompagnement à la fois professionnel et social. Des difficultés peuvent venir se greffer, au niveau familial, financier, médical… Certains ont des problématiques de logement, de transport, d’autres sont sous main de justice, autant de freins à lever… Nous avons aussi des jeunes réfugiés, avec lesquels il faut briser la barrière de la langue. Pour autant, et bien que 70% des publics concernés soient sans diplôme, tous ont la volonté commune de s’investir pour obtenir un vrai métier. Nos chargés de mission les suivent, à la fois en entreprise – où ils sont chapotés par un tuteur – pour s’assurer de leur intégration, de leur progression – mais aussi dans leur quotidien, afin de les aider à surmonter d’éventuelles difficultés personnelles. Si besoin, nous mettons en place une préparation opérationnelle à l’emploi, dispositif préalable au contrat d’alternance. Chaque formation est étudiée en privilégiant des programmes basés sur l’apprentissage par le geste, plutôt que la théorie. Nos équipes sont toujours présentes aux côtés des salariés pour les remobiliser quand elles sentent une baisse de motivation. Cet accompagnement personnalisé tout au long du parcours permet sa réussite.
Et au terme du contrat ?
En 2019, 79% des salariés ont été embauchés par l’entreprise à l’issue de leur contrat. Pour une grande majorité, la sortie est positive et l’aventure se poursuit. Pour ceux qui n’auraient pas pu se voir proposer un CDD ou un CDI par leur employeur, nous avons créé un GEC, structure qui accueille les salariés ayant été formés par le GEIC, mais toujours à la recherche d’une mission. Ils sont remis à la disposition d’autres entreprises adhérentes, sans besoin de nouvelle formation.
Le GEIQ est-il actif dans le Val d’Oise ?
Le groupe Bouygues, adhérent au GEIQ IdF, nous a déjà mobilisés sur plusieurs chantiers, notamment celui du Tribunal de Grande Instance de Paris, et plus récemment, celui des Trois Fontaines, qui imposait un certain nombre de clauses sociales. Les besoins identifiés étaient ciblés sur le gros œuvre, avec, notamment, des postes de coffreurs bancheurs. Huit personnes ont été retenues à l’issue des sélections, avec la perspective d’un titre professionnel en fin de contrat. Nous travaillons également avec la société VOTP, par l’intermédiaire du syndicat des Travaux Publics du Val d’Oise (lire témoignage ci-contre).
Contacts : Karine Heudre – GEIQ Ile de France au 01 79 63 81 40 – kheudre@geiqidf.fr
Dans le département, d’autres groupements sont actuellement à l’étude, avec la création d’un GEIQ Industrie en réflexion. L’objectif est de répondre à la pénurie de main d’œuvre qualifiée que connait le secteur. Le projet est mené par la Plateforme d’Appui RH qui a déjà initié des solutions de formation sur-mesure à destination des industriels, pour répondre à leurs besoins spécifiques. La plateforme d’appui RH souhaite aujourd’hui aller plus loin en formalisant un GEIQ, de manière à pérenniser ce type d’actions. Le projet mobilise plusieurs industriels, intéressés par la démarche. L’étude devrait se terminer en février 2021 pour un démarrage effectif au printemps 2021.
Tatiana CORREIA : Chargée de projets – Appui aux PME Industrielles – Plateforme d’Appui RH au 01 34 41 70 87 – t.correia@associationavec.fr
A lire également le témoignage de VOTP
Témoignage : la société saint-ouennaise VOTP fait appel au GEIQ IdF
MEMO : pour aller plus loin
Le GEIQ : Une démarche collaborative pour recruter et former
Définition du GEIQ
“Le GEIQ est un Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification, une association pilotée et gérée par ses entreprises adhérentes …Le GEIQ organise des parcours d’inclusion économique adaptés aux besoins des salariés et des entreprises adhérentes en favorisant l’insertion et la qualification de publics éloignés de l’emploi” (Source : fédération française des GEIQ). L’appellation « GEIQ », régie par un décret du ministère du travail, est renouvelée tous les ans.
Les modalités de la démarche collaborative
- L’entreprise accueille le salarié mis à sa disposition par le GEIQ dans le cadre d’un contrat en alternance. Elle permet au salarié d’assister aux formations prévues dans le parcours d’insertion bâti par le GEIQ. Elle peut recruter le salarié en fin de parcours.
- Le salarié est rémunéré par le GEIQ qui facture sa présence à l’entreprise. Il est suivi par le GEIQ du début à la fin et bénéficie d’un accompagnement social si nécessaire.
- L’OPCO associé en amont finance en grande partie les formations du parcours du salarié.
Quelles entreprises ? Toutes entreprises rencontrant des difficultés de recrutement et qui adhèrent au GEIQ.
Quels publics ? Tout public souhaitant acquérir une qualification et un emploi.
Quels contrats ? Des contrats en alternance, principalement le contrat de professionnalisation, d’une durée de 6 à 24 mois.
Quels secteurs d’activité ? Tous les secteurs d’activité à forte demande de main d’œuvre
Sur quels territoires ? Partout en France
www.Lesgeiq.fr
www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031047402&categorieLien=id
(Arrêté du 17 août 2015 relatif aux modalités de reconnaissance des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification) »
par Audrey Le Meur | 8 Juil, 2020 | A la une, Actualitēs, Emploi
Le Forum intercommunal de l’emploi, de la formation continue et la création d’entreprise de Cergy-Pontoise se tiendra le jeudi 15 octobre 2020 au Pôle Sportif Maradas-Joël Motyl à Pontoise. Cet événement est une occasion pour les entreprises de faire connaitre ses besoins en recrutement et de découvrir un vivier de compétences. Pour les chercheurs d’emploi, c’est l’opportunité de trouver un job, d’envisager une formation continue ou d’aller plus loin dans son projet de création d’entreprise et de se faire accompagner.
Chaque année, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, les villes de l’agglomération, les acteurs locaux de l’emploi, de la formation et de la création d’entreprise unissent leurs forces pour proposer un forum qui favorise le rapprochement de l’offre d’emploi locale et des actifs du territoire.
Les différents espaces sont organisés sous forme d’un parcours ponctué de grandes étapes clés. Après avoir été accueilli et orienté, le visiteur peut structurer son projet professionnel (acteurs de l’emploi, village jeunesse, organismes de formation …), perfectionner sa candidature (atelier amélioration de CV, simulations d’entretien) puis rencontrer les recruteurs ou échanger sur son projet de création d’activité avec les partenaires de la création d’entreprise.
Inscriptions pour les entreprises auprès de la Direction du développement économique et de l’enseignement supérieur Aldjia BITAM, chargée de mission emploi aldjia.bitam@cergypontoise.fr – 01 34 41 91 77
par Audrey Le Meur | 22 Juin, 2020 | A la une, Accompagnement, Actualitēs, Emploi
COVID 19, les bons réflexes de gestion de crise : s’outiller d’un Plan de Continuité d’Activité (PCA), actualiser régulièrement le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) et le Plan de sécurité et de protection de la santé (PPSPS). En cas de crise majeure (sanitaire, climatique,…), ou d’événements perturbateurs, le Plan de Continuité d’activités, le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels et le Plan de sécurité et de protection de la santé permettent à l’entreprise maintenir les activités essentielles et de veiller à la santé de ses salariés. Souvent complémentaires, s’ils s’opposent, la sécurité des salariés l’emporte toujours sur les autres considérations.
Le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels est obligatoire (amende de 1500 € en cas de manquement). L’entreprise liste et classe l’ensemble des risques encourus dans l’exercice de l’activité et les propositions d’actions à mettre en place « pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et morale des travailleurs » (article L. 4121-1 du code du travail). Il est consultable par les salariés, les instances représentatives du personnel (CSE) ; qui peuvent être associées en amont ; les services de santé au travail et l’inspection du travail.
Le Plan de continuité d’activité n’est pas obligatoire. C’est un document stratégique et de planification qui identifie les procédures à mettre en œuvre pour maintenir l’activité en période de crise.
Qui est concerné ? Toutes les entreprises, associations et organisations privées ou publiques.
Comment procéder ? Le DUERP doit être actualisé une fois par an SAUF changement de situation ou circonstances particulières, telles que la pandémie de COVID 19. Il peut prendre alors la forme d’une note, jointe à la DUERP, identifiant les situations professionnelles avec risque de transmission du virus et les mesures de prévention et de protection pour éviter sa propagation et les mesures disciplinaires en cas de manquement.
A savoir à minima :
– Respecter impérativement les règles de distanciation et les gestes barrière
– Limiter au strict nécessaire les réunions. La plupart peuvent être organisées à distance. Les autres doivent être organisées dans le respect des règles de distanciation
– Limiter les regroupements de salariés dans des espaces réduits
– Annuler ou reporter les déplacements non indispensables
– Adapter au maximum l’organisation du travail par exemple mettre en place la rotation des équipes.
Le PCA, est élaboré en 3 étapes principales : identification des activités essentielles et des objectifs de sécurité, cartographie des risques, définition de la stratégie de continuité de l’activité. Il peut se décliner par services ou par métiers. Il est régulièrement actualisé. Il fait l’objet d’une norme ISO 22301.
Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) est un outil de prévention des risques obligatoire. Il est régi par les articles R4532-56 à R4532-74 du code du travail. Le PPSPS est un document qui permet d’évaluer les risques professionnels pour les entreprises travaillant sur un chantier.
Cet outil précise les mesures prises par l’entreprise pour assurer la sécurité, l’hygiène et les mesures de secours et d’évacuation sur le chantier. Chaque entreprise est responsable de la sécurité de son propre personnel et de ses propres matériels,le PPSPS permet d’identifier les risques liés aux travaux et de définir la manière dont ils seront exécutés afin de protéger les collaborateurs d’entreprise.
Les chefs d’équipe et les chefs de chantier s’en servent pour communiquer sur la sécurité auprès de leurs opérateurs. Comme le PPSPS s’adresse à tous, il est tenu à disposition sur le chantier pour que tous les intervenants puissent y trouver les informations dont ils ont besoin.
Qui est concerné ? Les entreprises qui interviennent en coactivité avec plusieurs entreprises sur des chantiers (BTP notamment)
Comment procéder ? Le PPSPS est établi par l’entreprise de travaux et doit être adressé sousun délai de 30 jours après la signature du contrat par le maître d’ouvrage au coordonnateur de travaux (coordinateur SPS) et au maître d’ouvrage. (Le délais est ramené à 8 jours pour les travaux de second œuvre).
Le PPSPS est nécessaire et obligatoire dans deux cas. 1er cas : les chantiers où interviennent plusieurs entreprises en même temps (Co-activité de différents corps de métier) lorsque le chantier fait l’objet d’une déclaration préalable car il dure plus de 30 jours et nécessite plus de 20 personnes ou bien avec plus de 500 hommes-jour (effectif/jour cumulé sur la durée du chantier) ou que le chantier nécessite des travaux avec des risques particuliers (liste exhaustive détaillée par l’arrêté du 25 février 2003). 2e cas : Chantiers réalisés par une seule entreprise dont la durée est supérieure à 1 an avec un effectif supérieur à 50 hommes pendant plus de 10 jours consécutifs.
Pour aller plus loin :
- Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) :
https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-les-travailleurs/article/fiches-conseils-metiers-et-guides-pour-les-salaries-et-les-employeurs
https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/protocole-national-de-deconfinement.pdf
http://www.val-doise.gouv.fr/Actualites/COVID-19-Mesures-et-declarations-officielles#
- Plan de continuité d’activité (PCA) :
https://www.economie.gouv.fr/files/hfds-guide-pca-plan-continuite-activite-_sgdsn.pdf
https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/politique-et-enjeux/entrepreneuriat/Guide-PCA-en-cas-de-crise-majeure.pdf
- Plan de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) :
https://www.preventionbtp.fr/Documentation/Explorer-par-produit/Information/Dossiers-prevention/Le-plan-particulier-de-securite-et-de-protection-de-la-sante-PPSPS
https://www.capeb.fr/actualites/ppsps-dans-quel-cas-les-entreprises-doivent-elles-le-fournir
- Votre accompagnement RH :
www.plateformeappuirh.com
Lire le témoignage de la société ASTC
ASTC : solide malgré la crise
par Audrey Le Meur | 22 Juin, 2020 | A la une, Accompagnement, Actualitēs, Emploi
En raison du confinement obligatoire déclarée le 16 mars 2020, l’activité économique des entreprises a été fortement impactée, les obligeant à démontrer leur capacité de résilience. Leur potentiel stratégique ayant été mis à rude épreuve, les entreprises se sont appuyés sur des acteurs ou des dispositifs capables de les accompagner tout au long de la crise mais également au sortir de cette crise.
Quels sont ces acteurs ou ces dispositifs d’aide ?
Les acteurs RH
En cas de difficulté, le service des ressources humaines est le premier levier sur lequel une entreprise peut s’appuyer. En pleine crise sanitaire, de nombreuses entreprises ont cessé leurs activités, mis en place le télétravail ou encore fait appel au chômage partiel. Enfin, depuis l’annonce d’un déconfinement, l’organisation d’un retour en poste progressif des salariés pour un retour à une activité normale nécessite la mise à jours de certains documents RH (DUERP, PPSP) et stratégique (PCA). Les acteurs RH sont garants de la bonne mise en œuvre de ces diverses solutions et de la mise à jour de ces documents. Le rôle des RH est primordial pour une entreprise.
Les experts comptables
Le confinement obligatoire déclarée le 16 mars 2020 a fortement impactée la santé économique des entreprises. Ne pouvant honorer leurs carnets de commandes ou ayant perdu des marchés, certaines entreprises ont dû mettre la clé sous la porte.
Parmi les acteurs pouvant aider à faire face à une période de crise, l’expert-comptable, véritable pont entre l’administration (banques, assurances, URSAFF, etc.) et les entreprises, permet d’anticiper les difficultés financières et de minimiser les répercussions néfastes sur la santé économique.
Le temps partagé
Le temps partagé permet aux entreprises de bénéficier d’une expertise externe pour répondre à un besoin de main d’œuvre spécifique. En période de crise ou non, ce dispositif offre notamment la possibilité aux TPE et PME qui n’ont pas de service RH en interne de faire appel à un Directeur des Ressources Humaines (DRH) à temps partagé. Le DRH vient en appui au cours de missions spécifiques. Les thématiques d’intervention sont par exemple la tenue des entretiens professionnels annuels, la mise en place des instances représentatives du personnel, la mise en place du plan de formation, etc. Au cours de la crise sanitaire, de nombreuses PME ont fait appel à des experts RH pour accompagner la cessation d’activité, la mise en place du télétravail ou encore du chômage partiel.
La Plateforme d’Appui RH de Cergy
Le service de Plateforme d’Appui RH de l’association AVEC,offre un accompagnement RH gratuit aux TPE et PME du territoire. Elle organise des ateliers et des formations RH, animés par des experts RH sur l’ensemble des thématiques clés des ressources humaines. Au cours de la crise sanitaire, les webinaires sur la mise à jour du DUERP et la mise en place du PCAont rencontré un franc succès. L’équipe de la Plateforme d’Appui RH intervient également au cas par cas auprès des entreprises en fonction de leur demande. Son rôle est également d’orienter les entreprises vers des experts RH reconnus en fonction du besoin.
Qui est concerné ?
Toutes les entreprises, associations et organisations privées ou publiques sont concernés.
Comment procéder ?
Lorsqu’une entreprise ressent le besoin d’un accompagnement, elle peut se retourner vers un acteur du territoire ou des dispositifs d’aide.
Pour aller plus loin :
https://www.pole-emploi.fr/employeur/des-conseils-pour-reussir-vos-re/et-si-vous-optiez-pour-du-person.html
https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/temps-de-travail/article/le-travail-a-temps-partage
https://www.brasdroitdesdirigeants-rh.com/nos-agences/argenteuil/
https://www.geyvo.fr/
Inscriptions aux webinaires de la Plateforme : https://www.plateformeappuirh.com/?post_type=tribe_events
Lire le témoignage de Salomé Bayemi, Directrice des Ressources Humaines Externalisée, membre du réseau national Bras Droit des Dirigeants, et de Dominique Choisat, dirigeant de la société MCI
RH externalisée en temps partagé : une fonction support précieuse pour les TPE/PME
par Audrey Le Meur | 22 Juin, 2020 | A la une, Actualitēs, Conjoncture, Emploi
Kevin Hennequin et Vincent Broussard dirigent la société ASTC à Jouy le Moutier, entreprise créée par leurs pères en 1999, dont ils reprennent les rennes en 2017. La société, spécialisée en chaudronnerie et installation de groupes électrogènes, compte aujourd’hui 27 salariés et connait un développement continu avec un chiffre d’affaire de 3,4 millions d’euros en 2019 (contre 2,4 millions en 2017). Comme toutes les entreprises, ils ont dû faire face aux mesures de confinement annoncées par le gouvernement en mars : entre stupeur, angoisse, résignation, ces deux dirigeants prévoyants et résolument optimistes, racontent les différentes étapes par lesquelles ils sont passés jusqu’à la reprise progressive de l’activité. Leur botte secrète : une gestion au cordeau pour parer à toute éventualité, des partenaires de confiance à leurs côtés et une rigueur administrative sans faille afin de cadrer l’ensemble des risques professionnels.
Comment avez-vous vécu l’annonce du confinement ?
Nous ne l’avons pas vraiment « vu venir ». J’étais en clientèle à Lyon pour un partenariat avec un fournisseur. Le 16 mars, nous avons tout rangé dans l’atelier, mis les choses à plat et quitté les locaux pour fermer l’entreprise, tout en projetant de préparer sans attendre la reprise. Au départ, nous avons eu peur car nous avons de gros enjeux financiers, avec plus d’un million d’encours en banque du fait des nombreux investissements réalisés. Les questions affluent : comment va-t-on pouvoir tout assumer si le chiffre d’affaires plonge ? Par où commencer ? Nous nous sommes sentis perdus et dépassés. Heureusement, notre expert-comptable (DMP à Conflans), qui a été notre interlocuteur privilégié durant toute cette période, nous a beaucoup aidés. Avec mon associé et notre assistante, nous sommes revenus au bureau plusieurs jours par semaine pendant le confinement pour gérer l’aspect administratif. Le reste du temps, j’ai réussi à faire la part des choses et profité pleinement de ma fille de 2 ans, que je vois peu en temps normal. Nous avons pu partager des moments privilégiés.
Quelles ont été les premières mesures prises en interne ?
Nous avons immédiatement regardé quels étaient les leviers que nous pouvions activer. Nous avons passé la première semaine au téléphone pour joindre les banques, les assurances, en lien avec notre comptable afin de procéder à des pauses d’échéances bancaires, de mensualités d’assurance et à des reports de cotisations URSSAF (pendant trois mois). Puis, nous avons mis en place des mesures de chômage partiel pour nos salariés.
Comment évaluez-vous le préjudice causé par le confinement ?
Nous avons enregistré une perte de chiffre d’affaires que nous ne pourrons pas rattraper. Je fais un reporting mensuel très précis de la facturation par secteur ainsi que des dépenses, ce qui me permet d’apprécier les résultats nets de l’entreprise. En mars, l’entreprise n’a pas perdu d’argent, mais nous avons accusé un résultat négatif en avril. Néanmoins, nous nous étions préparés depuis longtemps à une possible crise et en avons déjà traversé plusieurs. Nous savons qu’il faut anticiper et être prêts à faire face à ces périodes plus difficiles. C’est pourquoi, chaque année, les bénéfices sont mis de côté : nous avons fait le choix de ne pas distribuer de dividendes pour assurer la pérennité de la société en cas de coup dur.
De quelle façon avez-vous vécu cette période ?
Il a fallu faire toutes les démarches, ce qui n’a pas été sans mal : les sites étaient saturés, les formats de fichiers incompatibles, les interlocuteurs injoignables… La complexité administrative nous a donné quelques cheveux blancs, mais heureusement, notre comptable a tout géré. Sans lui, cela aurait été bien plus compliqué. Dès le 20 avril, nous avons redémarré doucement la production en atelier. Nous n’avions pas de commandes, mais avons recommencé à fabriquer des pièces standard pour recréer du stock afin de prendre un peu d’avance, être prêts et plus disponibles au redémarrage. Grâce à notre avance de trésorerie, nous n’avons pas eu de difficultés pour nous avancer l’achat des matières premières. Nous avons dès lors communiquer auprès de nos clients sur notre réouverture partielle. Nous étions l’un des rares ateliers ouverts sur le secteur. De premières commandes sont arrivées dès la fin du mois d’avril. Deux de nos compagnons sont revenus sur la base du volontariat pour intervenir sur les chantiers, tandis que notre dessinateur a repris en télétravail et nous avons pu commencer à refacturer progressivement.
Comment s’est orchestrée la reprise pour les équipes ?
Le 11 mai, six de nos collaborateurs étaient de retour sur les chantiers. La plupart étaient confiants, sans appréhension particulière. Pour chaque chantier, nous avons dû élaborer un nouveau document de sécurité (PPSPS) afin de formaliser et d’appliquer les mesures de prévention liées au COVID. Il a fallu reprendre une cinquantaine de documents administratifs, un travail fastidieux de plusieurs jours. Sur les chantiers les règles fixées sont sans appel : le port du masque est obligatoire, avec un risque d’exclusion d’une journée pour non-respect des consignes et une exclusion définitive en cas de récidive du collaborateur. Nous leur avons fourni tout le nécessaire et bien insisté sur le respect de ces prérogatives (désinfection des outils, des véhicules…). Nous faisons régulièrement des points COVID pour leur rappeler les directives à suivre car l’organisation sur les chantiers reste une grosse difficulté. La crise n’a pas eu d’impact négatif sur le dialogue social. Au contraire, les collaborateurs avaient envie de revenir, de s’investir, ce qui reflète le climat général de l’entreprise. Nous consultons régulièrement nos équipes pour être dans l’échange permanent avec eux, ne pas prendre des décisions unilatérales et faire remonter les infos. S’ils souhaitent me parler, la porte est toujours ouverte.
Le confinement vous a-t-il permis d’avancer sur d’autres sujets ?
Nous avons pris le temps de répondre à des demandes de chiffrage qui étaient en attente. Mon associé Vincent a planché sur le développement de bornes de distribution de gel hydroalcoolique à pédale (baptisée station GHA et dont nous avons déposé le nom). Il a travaillé à la conception de plusieurs modèles et prototypes qu’il a conçus de A à Z, que nous commercialisons aujourd’hui. Cela répond à un besoin des entreprises et a permis d’élargir le champ de notre clientèle. Nous sommes associés dans ce projet à la SOCIETE SA Chimie, distributeur de gel hydroalcoolique, qui nous a beaucoup aidé à développer le produit et à le distribuer.Des travaux prévus de longue date ont également pu être réalisés durant le confinement avec l’installation d’une cuve d’azote liquide à l’extérieur des ateliers pour gagner en confort de travail.
Nous sommes fin juin, comment la reprise s’orchestre-t-elle depuis la sortie du confinement ?
L’ensemble des collaborateurs est présent depuis le 11 mai. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires et des résultats très importants sur ce mois de mai, supérieur aux mois de mai des années précédentes ! ASTC a enregistré une prise de commande très importante, ce qui nous permet d’avoir un planning de réalisation pratiquement plein jusqu’à fin d’année 2020. Cela n’était jamais arrivé ! Concernant l’avenir, et après discussions avec nos principaux clients, nous n’avons pas d’inquiétudes : leurs carnets de commandes sont pleins jusqu’en 2024 – 2025 ! A notre niveau, nous allons nous concentrer à prendre les dossiers les plus avantageux et nous atteler à créer des partenariats solides avec nos principaux clients.
www.astc95.com
Pour aller plus loin :
Les bons outils pour mieux passer la crise
par Audrey Le Meur | 27 Mai, 2020 | A la une, Actualitēs, Emploi
Le Groupe Cerba HealthCare, acteur majeur de la biologie médicale dans le monde, est mobilisé depuis le début de la crise aux côtés des soignants. Les collaborateurs engagés auprès des professionnels de santé et des patients, participent à la lutte contre la pandémie en réalisant quotidiennement les tests du COVID 19. Aujourd’hui, afin d’accroître ses capacités de tests dans un contexte de dépistage massif en France, le groupe recrute massivement et propose plus de 200 CDD, dont 60 postes chez Cerba, leader européen de la Biologie Médicale Spécialisée (Saint-Ouen l’Aumône). Ces postes sont répartis sur l’ensemble du département, en métropole mais aussi à La Réunion. Ils sont ouverts aux infirmiers, techniciens préleveurs, techniciens de laboratoire, secrétaires médicales, aides techniques, opérateurs de saisie : 👉recrutement@cerbahealthcare.com