Les crues de la semaine dernière, moins importantes dans le Val-d’Oise qu’en Essonne, ont impacté lourdement l’activité fluviale et portuaire de la région et du département. Le tourisme, la logistique, le BTP ont été affectés par la montée des eaux qui a empêché toute activité économique sur la Seine pendant plusieurs jours. Il est nécessaire d’attendre la décrue du fleuve mais également le nettoyage des berges afin que l’ensemble de ces activités ne puissent reprendre du service.

Dans le Parisis, à Argenteuil ou encore à Bezons, l’eau est montée sur les berges et a entraîné la fermeture de plusieurs routes, dont la D311 reliant Argenteuil à Bezons ou encore le rond-point de Baillet-En-France donnant accès à la Francilienne. Ces inondations ont causé des dégâts dont la valeur ne peut pas être estimée avant la décrue complète du fleuve.

Les équipes de Ports de Paris se sont mobilisées pour faciliter la reprise générale de l’activité. La priorité est bien évidemment le nettoyage des quais (notamment au regard des boues déposées mais également des déchets plus encombrants échoués) avec des équipes renforcées sur le terrain. Une première séquence d’examen de l’état des quais, des réseaux (notamment électriques) et des arbres  ainsi que  de nettoyage général des ports dans le bief de Paris  va prendre environ 10 jours.

Au rythme actuellement constaté de la décrue, le nettoyage a débuté le 8 juin pour les quais les plus hauts et se poursuivra y compris le week-end. Un planning de réouverture, en fonction de la hauteur du quai est donc établi avec une priorité donnée aux ports recevant le plus de public. L’objectif étant de permettre aux entreprises une reprise rapide et sécurisée de leurs activités,  et de redonner au public  un accès aux activités de loisirs et aux continuités piétonnes le long des berges.

Des conséquences économiques en cours d’évaluation

L’interruption de l’activité pendant la crue, et les dégâts matériels sur les installations flottantes ou fixes ont des conséquences économiques en cours d’évaluation pour chaque filière par les organisations professionnelles. Elles concernent surtout le bief de Paris, les plates-formes multimodales de Gennevillers (92) , Bonneuil-sur-Marne (94) et Limay (78) ont été bien moins impactées.

Dans le secteur du tourisme fluvial, ce sont 60 compagnies qui  exploitent 130 bateaux et transportent chaque année 8 millions de voyageurs qui sont impactées. Dans le secteur du BTP, 70 sites  (centrales à béton, magasins de matériaux, stocks de granulats nécessaires au fonctionnement des chantiers …) sont actuellement à l’arrêt.

La crue impacte également la multimodalité : à elle seule l’interruption de l’activité de logistique urbaine fluviale sur le port de la Bourdonnais génère la circulation de 40 camions supplémentaires par jour dans Paris.