Désinsertion professionnelle :
le SIST VO alerte les entreprises
Le SIST VO (service interprofessionnel de la santé au travail) se joint à la Fédération Régionale des SSTI d’Ile-de-France pour organiser la première rencontre conférence sur la prévention de la désinsertion professionnelle, le lundi 27 octobre prochain, à l’Auditorium de Bred, Quai de la Râpée Paris 12e. L’objectif est de sensibiliser les entreprises à ces questions car comme l’explique Jacky Depierre, président du SIST VO, « l’entreprise constitue une société humaine où chacun vit de l’autre, un lien à ne pas rompre. Elle représente un enjeu important chez l’humain, se désinsérer, c’est retirer sa mise. Rester actif avec les autres peut constituer un rempart contre la solitude, la tristesse. »
La prévention de la désinsertion professionnelle est une nécessité à la fois sociale et économique, qui devient d’autant plus importante que les carrières ont et vont avoir tendance à s’allonger du fait de la réforme des retraites. Elle peut survenir à la suite d’un accident ou d’une maladie, professionnelle ou non, qui entraine une difficulté dans le maintien de l’emploi, ou de façon plus sournoise, à la suite d’une altération plus progressive de la santé du travailleur.
Comme l’explique Jacky Depierre, « les nouvelles formes d’organisation, de management, de technologie, l’intensification et la densification du travail renforcent les efforts de concentration, compréhension, adaptation., en augmentant les pressions sur le physique et le psychique de certains travailleurs. »
Prévenir cette désinsertion professionnelle, c’est d’abord détecter la possibilité qu’elle se produise au vu de l’examen de santé ou autres signes de défaillances au travail, puis mettre en uvre les moyens de reclassement professionnel ou d’aménagement ergonomique du poste de travail pour l’adapter au handicap de l’opérateur.
On discerne ainsi deux types de mesures de prévention de la désinsertion professionnelle : l’une à court terme dans une optique d’aménagement du poste de travail ou de réorganisation ou de reclassement lorsque des signes d’usure ou d’inadaptation professionnelle ont été identifiés ; l’autre, dans une perspective de construction des parcours professionnels et de promotion de la santé au travail tout au long des carrières, afin que le travailleur reste en bon état physique et mental et adapté à son poste de travail. « L’absentéisme, la longue maladie ne doivent pas déboucher sur l’autolicenciement, c’est à dire la rupture du contrat de travail par acte du salarié. Se réinsérer dans l’entreprise après une longue période d’absence, c’est sortir d’un état second pour revenir dans son état normal; rester actif permet de conserver l’harmonie de son âge chronologique, biologique et sociétal. »