C’est un des résultats de l’enquête (menée du 1er au 25 mars 2022 auprès de 1523 dirigeants) que la CPME a mené auprès des dirigeants de TPE-PME pour mesurer l’impact et recenser les solutions à mettre en place, face au fléau de l’envolée des prix de l’énergie et du carburant sur leur activité. En effet, près d’un dirigeant sur deux place désormais la hausse des prix de l’énergie ou du carburant en tête de ses préoccupations devant les difficultés d’approvisionnement de matières premières (21%) ou de recrutement (16%).
Autre chiffre sans appel, 71 % des dirigeants interrogés affirment être impactés par une augmentation importante des prix de l’énergie (hors carburants). Sans surprise, sont massivement concernées : les entreprises industrielles (à 76 %) et les TPE ayant souscrit des contrats d’électricité au prix du marché (pour 80 % d’entre elles).
Les répercussions de cette flambée sur les petites entreprises sont préoccupantes : la très grande majorité (86%) déplore une baisse de ses marges tandis que plus d’une sur quatre (22%) a dû se résoudre à augmenter ses prix de vente.
Plus inquiétant encore, plus d’un tiers (37%) des dirigeants interrogés indiquent « remettre en cause leur modèle économique » en raison de cette hausse des prix, près d’un sur quatre (18%) allant jusqu’à se poser la question du maintien de son activité du fait de cette situation.
Le sujet du carburant est également prégnant. Les entreprises utilisant au moins un véhicule dans le cadre uniquement professionnel, sont touchées de plein fouet. Près de la moitié d’entre elles (46%) estiment que cette situation a eu un impact négatif sur leur chiffre d’affaires, probablement du fait de la limitation de leurs déplacements. Cela se traduit par la baisse de leurs marges (pour 93 % d’entre elles) et l’augmentation de leurs prix de vente (36 %).
Les dirigeants de TPE-PME ont donc, logiquement, cherché à se prémunir contre cette situation. Un tiers déclare avoir acquis des équipements ou véhicules économes, ou prévoient de le faire prochainement. Mais cela n’est malheureusement pas possible pour tous. Si les chefs d’entreprise estiment que le manque d’offre est le principal frein à l’acquisition d’équipements économes, pour les véhicules, les prix élevés constituent un obstacle important.