Il a suscité l’adhésion. A l’invitation de Pierre Kuchly, président de la CGPME 95, François Asselin, président national, est venu à la rencontre des 90 adhérents présents ce lundi, au Novotel de Cergy, pour échanger sur les élections des chambres consulaires qui se tiendront en octobre, encourager chacun à voter, mais aussi et surtout, pour parler du rôle et des actions de la Confédération, de son positionnement et de son fonctionnement. Les participants ont apprécié son parler « vrai », sa franchise son pragmatisme, tout comme la consistance de ses interventions. Un président efficace, sur la forme comme sur le fond, à l’aise dans la prise de parole, qui défend avec enthousiasme les PME – PMI et a recueilli le ralliement de l’assemblée.

Les chefs d’entreprise sont repartis plutôt séduits. Séduits par le discours et par l’engagement du chef de file de la CGPME, qui met toute son énergie pour peser dans le débat et faire entendre la voix des PME – PMI. Actualité sociale, loi sur le travail, avenir de la CGPME, fonctionnement du paritarisme…. Les adhérents présents en ont profité pour l’interroger sur de nombreux sujets auxquels François Asselin a répondu sans détour.

« Je ne suis ni de droite, ni de gauche, je suis du parti de la TPE / PME, je défends la personne morale et la personne physique ; je tiens à la neutralité pour asseoir notre crédibilité, pour rester libres, a t-il martelé. Il ne faut pas déraper sur les valeurs que l’on porte, le syndicalisme ne doit pas basculer dans le champ politique, nous devons être en dialogue avec tout l’échiquier. Ne l’oublions pas, même à droite, les gouvernants n’ont pas fait que des choses bien pour les petites entreprises ! »

Le président a mis l’accent sur le manque de courage de nos dirigeants politiques : « Il y a actuellement des enjeux plus importants que la loi el khomri, qui changera finalement peu de choses. La richesse vient de notre secteur marchand, or, le pays se fait spolier par le secteur public : 57 % de la richesse est absorbée par la sphère publique. De l’autre côté, le code du travail tétanise les employeurs, le marché de l’emploi est médiocre, on reproche aux dirigeants de ne pas exporter, de ne pas innover assez. Il faut une visibilité pour cela, aujourd’hui, les entrepreneurs ne peuvent pas se projeter.… La France va se réveiller avec 15 ans de retard et aura perdu sa souveraineté ! Quand aux jeunes, j’en emploie dans mon entreprise, et tout se passe très bien. Il faut s’appuyer sur une jeunesse en mode projets et pas en mode rejet. A nous de les porter en tenant un discours d’exigence, par le dialogue, soyons de vrais chefs d’entreprise. »

François Asselin a invité les adhérents à s’engager eux aussi, à prendre des mandats un peu partout pour obtenir un maximum de représentation. « Si on ne s’engage pas, il ne faut pas se plaindre que les autres prennent des décisions à notre place. » Interrogé sur ses actions en interne, le président a présenté sa manière de gérer la « maison », qui compte 31 personnes à Paris et 2 à Bruxelles : plus de transversalité pour favoriser le dialogue, audits juridiques, financiers et organisationnel menés dès son arrivée, travail de fond pour alimenter l’action, porter des idées, devenir un interlocuteur privilégié au niveau médiatique et se structurer. « La CGPME est une belle endormie, mon ambition est qu’elle devienne la PME des PME. » Pour accompagner ces changements, la confédération aura dans les prochains mois un nouveau logo, s’apprête à « toiletter » son nom, et travaille à la mise place d’un plan de communication pour plus de visibilité. Elle peut s’appuyer et compter sur un « guide » engagé, qui n’a pas peur d’afficher ses convictions et que son mandat, il l’affirme souvent, « rend heureux et donne un sens à sa vie ».

Tél. : 01 34 30 05 76- www.cgpme95.fr/