L’information est officiellement tombée fin avril : les Jokers de Cergy-Pontoise font leur entrée en Ligue Magnus, le plus haut niveau hexagonalpour la saison 2020/2021. Le club du Val-d’Oise s’était porté candidat pour une montée administrative en élite en fin de saison. Le feu vert vient d’être donné par la Fédération de hockey sur glace. Une belle récompense pour le club cergypontain, à l’issue d’une très belle saison, qui a su fédérer autour de son projet et s’armer pour atteindre cet objectif ambitieux.
Alors que la crise s’annonce mi-mars, la FFHG est la première fédération à mettre un coup d’arrêt à ses championnats. Elle annonce qu’aucune équipe ne sera couronnée en 2020 : ni montée ni descente possible d’une division à une autre pour la saison suivante. Sauf que… après avoir décrété une « saison blanche », la Fédération souhaitait malgré tout voir son élite composée de 12 équipes et non 11, comme ce fut le cas cette année. Les les mieux classées à l’issue de la dernière phase jouée de compétition ont été sollicitées. Les clubs avaient jusqu’au 11 avril pour déposer un dossier incluant des informations financières et structurelles, mais également l’organisation de la formation au sein du club. « Il y avait une place à prendre, souligne Christophe Cuzin. Une démarche d’études a été engagée : nous sommes portés candidat en valorisant tous nos atouts : notre vivier de joueurs, les 530 licenciés qui font du club de Cergy-Pontoise le premier en nombre de licenciés, l’Aren’Ice, un équipement de grande qualité, sans oublier notre pôle espoir labellisé. C’est la récompense de notre travail sportif et administratif depuis des années.L’équipe a fédéré autour d’elle : nous accueillons en moyenne 2300 spectateurs du chaque match, il y a un véritable engouement autour de cette équipe, étendard du territoire, qui offre de beaux moments d’exutoires au public. »
Ce sera donc une première dans l’histoire des Jokers qui rejoindra en ligue Magnus les équipes d’Amiens, de Rouen, Angers, Bordeaux, Anglet, Mulhouse, Chamonix, Grenoble, Briançon, Nice et Gap… Un bel aboutissement pour le club valdoisien, premier de la saison régulière de D1 qui se prépare depuis plusieurs années à une montée en Ligue Magnus. »
Pour l’heure, les joueurs sont toujours en confinement. Ils ont été rapatriés dès l’annonce du confinement. La saison prochaine est déjà en réflexion, puisque la moitié des effectifs va tourner pour une équipe recomposée dès la reprise. « L’équipe première, qui finit normalement sa saison mi-avril est au repos jusqu’en juin les années « classiques ». Pour le moment, ce n’est donc pas trop dommageable, en espérant que la glace soit de nouveau accessible en juillet pour la reprise. Si ce calendrier est tenu, nous pourrons respecter le programme sans que l’impact n’ait été trop impoortant. Croisons les doigts pour qu’un retour à des mesures drastiques ne soient pas nécessaire après la rentrée. Ce contexte serait catastrophique. Pour le moment, je reste confiant par rapport à la tendance. »
Du côté des sponsors, le manager se veut prudent : « un tiers des entreprises sponsors doivent théoriquement continuer à nous accompagner la saison prochaine, mais nous savons que le contexte va être très compliqué pour beaucoup. Nous clôturons la saison, mais pour le moment, je ne leur pose aucune question, ils ont d’autres préoccupations et pas encore de visibilité pour la suite. Pour autant, il n’est pas impossible que les entreprises cherchent à offrir à leurs salariés des moments d’échappatoires, de liberté et d’émotions comme ceux que le hockey peut leur offrir. »