C’est un pôle de renommée nationale, voire internationale, qui vient de s’installer à Pontoise. Après 25 ans d’activités techniques et scientifiques sur le site de Rosny-sous-Bois, le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale vient de prendre ses quartiers dans l’agglo. Jeudi 21 mai, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve est venu inaugurer ces nouvelles installations ultra modernes, dignes des Experts, amenées à devenir une référence internationale en matière de lutte contre la délinquance. Avec un Institut de recherche criminelle (IRCGN), un Service central du renseignement criminel (SCRC) et un Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), le PJGN, qui se déploie sur 20 000m2, accueille aujourd’hui près de 500 gendarmes. Une zone de vie sur la base militaire a également été construite pour les accueillir avec et leurs familles.
Pôle scientifique de très haut niveau, le PJGN marque, pour la gendarmerie, le franchissement d’une étape historique dans le traitement des délinquances, avec un matériel scientifique et technologique de pointe mais également la volonté d’affirmer une approche pluridisciplinaire unique en France. Avec une R&D innovante, des personnels militaires et civils de la gendarmerie et du service de santé des armées (médecins légistes, dentistes, pharmaciens) et la mise en uvre d’une lutte toujours plus active contre les nouveaux phénomènes criminels numériques, les délinquants n’ont qu’à bien se tenir !
Ces nouveaux bâtiments hautement sécurisés regroupent quatre départements qui intègrent à la fois des technologies ultra modernes et des méthodes plus traditionnelles et artisanales mais qui continuent à être extrêmement efficaces. C’est ici que toutes les enquêtes confiées à la Gendarmerie Nationale remontent de toute la France pour expertises.
Le Département « Médico-légal », laboratoire sous atmosphère régulé, permet ainsi d’analyser plus de 10 000 empreintes génétiques par mois, telles que des prélèvements de salive d’un suspect, ou l’identification de victimes, comme celles du crash de Germanwings.
Très impressionnante, l’armurerie (Département « Balistique ») possède la plus grande collection d’armes en France, ce qui permet de faire des comparaisons avec les armes saisies sur les scènes de crime et de déterminer ainsi si elles sont d’origine ou si elles ont été modifiées.
Le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale compte également un Département « Véhicules ». Muni de deux ponts élévateurs, le hangar servant de garage permet aux gendarmes d’inspecter les carrosseries pour déterminer si un véhicule a été maquillé par des voleurs. L’analyse de l’électronique et des voitures connectées est de plus en plus poussée pour comprendre et anticiper les nouvelles méthodes de vols de voitures.
Enfin, le Département « Informatique et Électronique » scrute et analyse toutes les informations utiles à la lutte contre la délinquance, dans le but d’éviter que des actes ne soient commis et d’aider les groupements de gendarmerie à adapter leurs effectifs en prédisant l’évolution des délits dans les territoires. Les gendarmes spécialistes de ce département effectuent ces analyses grâce à l’exploitation de plus de 250 variables chiffrées.