Cette manifestation s’est déroulée lundi 7 décembre 2015 à l’Essec, sur le thème : « L’entreprise et son empreinte dans le monde/L’entrepreneur est un citoyen » en présence de Michel Barnier, commissaire Européen et plusieurs fois ministre. Plus de 200 personnes ont répondu présentes, ainsi que Dominique Lefebvre, député, président de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’Essec « , la 3e Grande école de commerce dans le monde en terme de réputation, qui recevait dans ses murs.

Pour présenter le thème de la soirée, plusieurs interviews de personnalités du Val d’Oise et du monde économique ont été projetées pendant une demi heure. Après les interventions de Philippe Sueur, Président du Ceevo et Arnaud Bazin, président du Conseil départemental, Michel Barnier a développé sa conception de la France. « Notre pays ne pourra pas résoudre durablement ses problèmes, sans que l’Europe soit plus unie : plus d’Europe ce n’est pas moins de liberté pour les habitants des 28 pays de la Communauté ».

Contrairement à ce que beaucoup pensent, aucune loi, aucune réglementation édictée par l’Europe ne peut se faire sans le consentement de chaque pays membre. Il faut une fiscalité commune et des budgets nationaux coordonnés pour profiter pleinement et économiquement des avantages de vivre dans un ensemble de 500 millions d’habitants et de 22 millions d’entreprises.

Mais pour assurer une meilleure sécurité pour tous, les frontières de l’Europe doivent être mieux contrôlées, quitte à ce que cette responsabilité soit celle de tous, avec des douaniers européens ayant autorité même dans les pays frontaliers, qui souvent ne peuvent pas seuls assurer ce contrôle.

Si le Général de Gaulle, auquel Michel Barnier se réfère, revenait, « son pragmatisme le ferait accepter, dans notre monde  actuel, plus d’Europe par rapport à ce qu’il pensait lorsqu’il gouvernait la France. Le climat, les migrants, le terrorisme ne peuvent se résoudre qu’avec une Europe uni, une majorité qualifiée et forte et non l’obligation d’obtenir l’accord de chaque pays, ce qui ne fait que retarder les prises de décisions importantes.”           

Michel Barnier a enthousiasmé l’auditoire et a répondu avec passion aux multiples questions. “Se reposer ou être libre”, son dernier ouvrage, montre que dans notre volonté de combattre les dangers pour rester libres, il ne doit pas y avoir de repos. Le cocktail a clôturé cette rencontre et permettant ce nombreux échanges.