L’insertion des personnes handicapées est une thématique pour laquelle le Conseil Départemental du Val d’Oise s’investit. La collectivité territoriale y a accordé un budget de 145 M€ en 2016 (soit 10,5% des ses dépenses de fonctionnement), un chiffre en constante évolution. Plus de 150 agents départementaux sont mobilisés sur ces dossiers, sous la vice-présidence d’Emilie IVANDEKICS (10ème VP, déléguée au handicap), qui, au cours des derniers mois, a visité l’ensemble des établissements valdoisiens. Un an aura été nécessaire pour tous les découvrir et ainsi mieux appréhender les problématiques liées au handicap.
Emilie IVANDEKICS a rappelé le rôle et les démarches mises en œuvre par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) ainsi que les axes de développement prévus pour l’insertion sociale et professionnelle des Valdoisiens souffrant d’un handicap. La MDPH qui dispose de nouveaux locaux de 4000 m2 à Cergy où tous les services sont centralisés pour plus d’efficacité, traite 31 000 dossiers et 103 000 demandes chaque année pour l’acquisition de cartes européennes de stationnement, de reconnaissance « travailleur handicapé » ou encore de places prioritaires dans les transports en communs ou les salles d’attentes. Le Conseil départemental du Val d’Oise finance 2150 places en établissements et services médico-sociaux réparties dans 56 lieux du Val d’Oise.
Cette année, de nouvelles mesures ont été mises en place : un groupe d’usagers, formé de 50 membres représentatifs des usagers de la MDPH, assiste à des réunions plusieurs fois par an afin de donner son avis et améliorer la qualité des services de la MDPH. La dématérialisation des dossiers s’est également achevée cette année. Les usagers pourront les consulter en ligne dès le mois de septembre grâce au logiciel CAPDEMAT qui est en cours de développement. HOPE, un autre logiciel créé par le Conseil Départemental, est le 1er de ce genre en Ile-De-France et permet de recenser les usagers orientés et connaître les places disponibles dans les établissements en temps réel.
Du côté événementiel, une journée speed meeting « Loisir et handicap », lancée en février, a permis à une centaine de professionnels et de représentants d’établissements ou d’associations de se rencontrer afin de favoriser l’accès à la culture et aux loisirs au sein du département. Une deuxième édition sera prévue en fin d’année. Afin d’améliorer toujours plus ses services, la MDPH a lancé la refonte de son site internet. Un service « Accueil familial », créé il y a un an, permet, après l’obtention d’un agrément, d’héberger une personne handicapée chez soi. À ce jour, 12 personnes sont accueillies et 5 sont en attente d’hébergement.
Dans le but d’accueillir de plus en plus de personnes dans des établissements spécialisés et de pallier le manque de places disponibles, la MDPH investit dans des projets de construction de nouveaux bâtiments. En 2016, le Conseil Départemental a prévu d’ouvrir 114 places supplémentaires auxquelles s’ajoute un projet d’accueil de 45 personnes à Menucourt d’ici fin 2017.
Et dans le monde professionnel ?
Le taux de chômage des travailleurs handicapés s’élève à 21 % contre 10 % en moyenne pour l’ensemble de la population en âge de travailler (15-64 ans). Le taux de chômage augmente avec l’ampleur du handicap. 44 % des plus handicapés exercent une activité professionnelle contre 71 % de l’ensemble de la population, tous âges confondus. Cet écart est à son maximum pour les 40 – 49 ans : alors que 90 % de cette partie de la population est en activité, seulement 53 % des personnes handicapées le sont. Ceux qui occupent un travail sont le plus souvent employés dans les secteurs les moins qualifiés.