Anne Paillard, responsable des ressources humaines au sein du groupe SOL France
Quel est le métier de SOL France ?
Nous sommes gazier, fournisseur pour le médical et l’industrie (soudure, agroalimentaire, cryogénie) et proposons une cinquantaine de « recettes » différentes à nos clients. Le site de Saint-Ouen l’Aumône est une usine secondaire. Le gaz nous arrive sous forme liquide et nous le reconditionnons à l’état gazeux ici, ce qui demande beaucoup de manipulations humaines. SOL France appartient à un groupe familial italien créé il y a 90 ans. Nous sommes une soixantaine de personnes à Saint-Ouen l’Aumône, une centaine en France et 3 500 dans le monde.
Avez-vous des besoins spécifiques et des difficultés à recruter ?
Nous avons des postes à pourvoir de manière récurrente, mais rencontrons de vraies difficultés à sourcer et à capter des profils. Pour qu’un collaborateur soit réellement opérationnel, il faut le former pendant une période de 6 mois à un an. Nous avons régulièrement recours à l’intérim en première intention. Avant de nous engager avec un collaborateur, nous souhaitons disposer d’une période pour découvrir la personne, vérifier qu’elle respecte bien l’ensemble des règles de sécurité, qu’elle a la capacité d’intégrer l’ensemble des process. L’intérim est une solution, mais il est ensuite difficile de retenir en contrat les bons éléments. Si la collaboration s’est bien passée, nous proposons de les embaucher mais beaucoup refusent, particulièrement quand le marché se porte bien, comme c’est le cas actuellement. Bien que les conditions d’intégration chez SOL France soient intéressantes, avec de nombreux avantages sur le moyen et long terme, beaucoup sont dans une logique d’immédiateté et préfèrent poursuivre en intérim.
Comment avez-vous eu connaissance de la PMSMP ?
Comme nous avions du mal à recruter en direct, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise est venue nous présenter ce dispositif, qui nous a semblé parfaitement répondre à nos besoins. Très adaptée, cette période apporte de la souplesse et de la flexibilité au démarrage, permet de jauger le candidat qui peut également, de son côté, se projeter ou pas dans l’entreprise. Nous avons initié une collaboration avec les missions locales qui sont très actives pour trouver des candidats. Nous recrutons beaucoup en local et aucun diplôme spécifique n’est requis pour pourvoir ce type de poste : essentiellement de la motivation, l’envie de travailler, en ayant conscience que le métier est assez physique, soumis aux conditions climatiques. Pour autant, l’ambiance ici est très familiale et conviviale, les gens se plaisent chez nous. Surtout, c’est une belle opportunité de travail que nous offrons à ceux qui souhaitent trouver un emploi stable et s’inscrire dans la durée.
Concrètement, comment la PMSMP se met-elle en place ?
Je fais généralement un premier debrief avec le candidat par téléphone, puis un entretien est organisé avec le responsable de site, avant de lancer la période d’immersion. Un candidat favorable dès le départ à la PMSMP témoigne d’un certain état d’esprit et démontre son envie d’avancer. Nous avons expérimenté une première fois le dispositif en décembre. Un CDD a ensuite été proposé au collaborateur. En avril, deux nouvelles personnes ont été intégrées en immersion et nous venons de transformer cette période en CDD de trois mois. Si ce premier contrat nous donne satisfaction, suivra un second CDD puis un CDI. Nous sommes complètement transparents sur nos process de recrutement, et cela dès le départ, afin de tester la motivation et les qualités des jeunes, l’objectif étant de leur offrir à terme un poste évolutif et pérenne.
La PMSMP en pratique :